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Rien ne va plus dans les pays fabricants de textiles Low Cost

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Catherine Aubertin
Catherine Aubertin

D’après un article de Celia GUILLON dans Libération et un post de Matthieu Guinebault
de FashionMag

CAMBODGE / Juillet 2015 – En 3 jours, environ 200 ouvrières textiles ont perdu connaissance dans 3 usines textiles de la Capitale du Cambodge. Selon la version officielle (NSSF), la faute en reviendrait à des … crevettes avariées mangées lors de leur repas (!!). Pourtant, la perte de connaissance dans les usines cambodgiennes n’est pas un phénomène nouveau. En 2012 déjà le collectif Ethique sur l’étiquette avait fait un reportage sur les conditions de travail (12h par jour, 6 jours sur 7, sans congés) dans ces usines conduisant inexorablement à des évanouissements chroniques.

Malgré plusieurs mouvements et happenings pour sensibiliser les grandes enseignes de fast-fashion qui sous-traitent leur production au Cambodge, les conditions de travail ne se sont pas ou prou améliorées : locaux calfeutrés empêchant l’aération, interdiction d’aller aux toilettes, cadences infernales, chaleur insupportable, heures supplémentaires obligatoires… pour un salaire mensuel de 115 euros !!

Le Gouvernement va-t-il quand même réagir ? Un projet de Loi (en préparation depuis 2008) devrait bientôt « être finalisé » pour « prendre en compte les intérêts des travailleurs ». En attendant, les ouvrières textiles multiplient les manifestations, malgré la répression et se rassemblent autour de leurs syndicats.

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BIRMANIE / Juin 2015 – Après un an de discussions entre le gouvernement, les représentants des dirigeants et les syndicats, le Gouvernement Birman a instauré en juin dernier, la mise en place d’un salaire minimum dans son pays. Désormais, une ouvrière textile sera payée 2,9€ pour 8 heures de travail par jour (contre environ 4€ au Cambodge).

Pourtant, début juillet, 30 usines à capitaux chinois et 60 usines à capitaux coréens menacent de délocaliser leur production hors Birmanie si le textile n’est pas exempt de cette nouvelle disposition. Alors que la Fair Labor Association et l’Ethical Trading Initiative soutiennent l’initiative du gouvernement Birman, le bras de fer commence.

Rappelons qu’au 1er trimestre 2015, la Birmanie est rentrée dans le top 20 des fournisseurs de l’Union Européenne en matière d’habillement avec 82 millions d’Euros de marchandises. Une progression spectaculaire de 74% qui place ces nouvelles négociations au centre de l’actualité birmane.

 

Crédits photos : AFP, Reuters

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